Guest House

19 02 2011

Bon nombre de fois nous vous avons parlé de nos fameuses guest houses passant de la plus crado à la plus enchanteresse, mais chaque fois sans images!

 

C’est chose faite, une nouvelle rubrique Guest House (dans « média ») voit le jour!

 

Des chiottes à la turque ou bien à l’occidentale, des salles de bain on ne peut plus propre (selon eux) ou bien saccagée par l’humidité, des lits en béton armé ou bien des lits douillets (ah non, ça on a encore jamais eu…), une terrasse surplombant la ville, une vue dégagée sur les montagnes, le jardin de l’auberge ou bien encore simplement un mur ou voire pas de fenêtre du tout. Des guest houses dans des quartiers tranquilles où le chant des oiseaux nous réveilleront de bon matin aux quartiers bruyants et sombres bercés par les klaxons ou encore les aboiements de chiens vagabonds.

 

Tout y passe, et ce n’est que le début.

 





Kochi – suite

16 02 2011

Des hauts et des bas

Juste avant notre départ de Kochi, nous rencontrons Anwar, un jeune Indien de 23 ans que nous avions contacté auparavant via CouchSurfing. Ayant un peu trop fêté la veille, il n’a vu notre message qu’au réveil. Il nous invite chez lui où nous rencontrons sa grand-mère et ses deux frères et nous explique que vu la petitesse de la maison et le manque de confort à ses yeux pour recevoir des occidentaux, il n’aurait pas pu nous loger. Nous le rassurons en lui disant que nous avons logé dans bien pire dans 99,9% des cas et passons alors la journée avec lui et son ami Rahis, propriétaire de 2 magasins d’antiquités dans Fort Kochi. Ce dernier nous explique qu’il a été touché par la gentillesse d’Anwar et l’emploie dans l’un de ses deux magasins pour l’aider à financer des études au Royaume-Uni. Nous sommes limite mal à l’aise car l’hospitalité Indienne n’est pas une légende et ils payent pour tout; notre eau minérale en bouteille, nos repas, nos visites et autres en-cas (le beignet de banane entière vaut le détour). Nous nous lions d’amitié avec ces gens sympathiques zéro prise-de-tête et fêtons notre départ autour de quelques Gins-Tonic. les Indiens n’aiment pas s’attarder où qu’ils aillent, nous en avons eu la démonstration le matin même: pendant que nous déjeunions, des groupes de 3-4 personnes se succédaient à une vitesse infernale pour boire un café cul-sec et s’en aillaient aussi vite. Vous imaginez facilement notre état après 6 Gins bus aussi vite… Rahis nous confie qu’ils boivent à la rigueur en cachette car quelqu’un de leur entourage pourrait les voir et ce n’est apparemment pas bien vu par les ainés. D’ailleurs, après cet apéro-éclair, il s’enfile des litres d’eau à la cardamome pour masquer son haleine quand il rentrera chez lui (il a beau être marié et avoir un enfant, il aura sa famille sur le dos ad-vitam).

Après une dernière dosa (ça va nous manquer), Rahis appelle un de ses potes, un sosie de Bob Marley (non-fumeur, chose étonnante) pour nous conduire avec sa voiture jusqu’à la gare. Apparemment, les contrôles d’alcoolémie en Inde, ça ne rigole pas et il ne veut prendre aucun risque. Nous comptions prendre le ferry pour le retour, nous le ferons donc à 5 dans la voiture, décibels à fond pour traverser les 2 îles nous séparant de la terre ferme.

Arrivés à la gare, ils se démènent pour nous trouver le bon quai et nous laissent après un gros câlin à l’Indienne. Une chose est sûre, on reviendra les voir.

Après cette excellente journée, nous passons la nuit en train-couchette jusque Mangalore où nous commençons la journée par des tours et des détours pour finalement ne jamais trouver le bon bus malgré nos visites dans pas moins de 5 gares routières différentes! Nous prenons le premier bus pour Shimoga, une petite ville se trouvant sur le chemin vers Hospet. Là encore, nous bénéficions de la gentillesse des Indiens car nos voisins de banquette nous offrent des bananes et des agrumes (l’un d’eux étant un improbable mix entre une mandarine et un citron vert) sur tout le trajet. Ils ne parlent pas Anglais, ne semblent pas indisposés par notre présence et laissent dormir leur fils (2 ans à peine) sur nos genoux. Touchant. Arrivés à destination, il fallait bien que toute cette gentillesse prenne fin et nous tombons sur un vil rabatteur qui après nous avoir à peine forcé la main à prendre une chambre, fait irruption dans cette dernière quelques minutes après pour réclamer son pourliche. Comme nous lui avions dit plus tôt que nous n’avions plus d’argent une fois la chambre réglée, ça va être difficile. Il prend alors le groom comme témoin, traverse la chambre pour composer un numéro de téléphone et oblige Ben à dire au type au bout du fil qu’il lui amènera 40 roupies demain matin. Cerise sur le gâteau, nous recevons un SMS dans les 10 minutes annonçant le décès de la grand-mère de Ben. Putain de journée. Excédés, fatigués nous quittons la chambre sur le champs (le personnel étant mouillé dans l’histoire, on ne sait jamais) et prenons le premier rickshaw pour la gare où nous prenons un aller pour Bangalore, la ville la plus proche disposant d’un aéroport international, afin de quitter définitivement ce pays où la seule règle est l’argent.

Nous serons dans ce dernier train une fois de plus happés par la gentillesse de certains habitants qui partagent leur énorme repas avec nous (on aura jamais autant bouffé sur si peu de temps). Tout le wagon est rempli par une seule famille qui se rend à une fête religieuse à Bangalore et nous avons droit aux présentations d’usage. Au fil des gares, le train se remplit et nous sommes vites serrés à 6 sur la banquette qui accueille généralement 4 personnes. Les portes bagages ne sont pas en reste et les locaux s’y entassent facilement pour dormir. Heureusement qu’ils ont l’air plus solides que ceux de nos trains belges. Une dame et ses deux filles dorment à nos pieds, on comprend désormais pourquoi les trains indiens sont si lents, il doivent être en surpoids d’une bonne tonne!

C’est vers 4h du matin que nous arrivons à Bangalore pour prendre le bus le plus cher de l’histoire de l’Inde vers l’aéroport. Heureusement qu’à ce prix-là, c’est le même bus qu’un TEC de chez nous, mais propre. L’aéroport à l’air neuf à Bangalore et c’est assez dépaysant de retrouver un semblant de civilisation. Nous trouvons un billet pas cher pour Kathmandu au guichet Air India à l’entrée (la seule agence ouverte à cette heure). Notre avion décolle dans les 2 heures, juste le temps d’avaler un sandwich thon-mayo par pure gourmandise avant le check-in et nous embarquons pour Delhi où nous ferons escale d’une heure et demie avant de nous envoler pour le Népal. Du moins, c’est ce que nous croyons…

La ponctualité n’est ici pas de mise (on vous aurait parlé d’horaire de bus depuis le temps, non?) et le vol à une bonne heure de retard, ce qui va être charrette pour notre correspondance vu que nous devons récupérer nos bagages à Delhi, sortir du terminal et nous ré-enregistrer pour le second vol. Bien qu’elles ne soient pas légion en Inde, on a du tomber sur une blonde au premier enregistrement. Comme de juste, nous arrivons au check-in et on nous dit que l’embarquement est terminé. Nous mentionnons (gentiment) que nous arrivons de Bangalore et que si ce vol n’avait pas été en retard, nous ne serions pas non plus. Le guichetier fait preuve d’une compréhension hors-normes et se démène pour nous faire passer en priorité à la fouille, au scan et aux contrôle des passeports. Nous traversons alors le terminal au pas de course jusqu’à la porte 19 pour nous poser en sueur dans ce vieil Airbus A320 où le commandant nous attend de pied ferme. On a quand même eu l’impression que tous les passagers allaient applaudir notre arrivée vu leurs têtes plus qu’excédées. 30 minutes de retard, merci de rien, au revoir messieurs-dames! Chose cocasse: pendant le vol, le commandant de bord HIMSELF vient servir les plateaux repas aux passagers (oui, encore de la bouffe). C’est la crise, d’accord mais qui est aux manettes pendant ce temps?

 





Allapey – Kochi

2 02 2011

Kerala, nous voilà!

La route fut longue pour aller à Allapuzha (ou Allepey selon la langue); il nous a fallu pas moins 11h et 7 bus pour nous y rendre, traversant toutes sortes de paysages, allant de la pleine campagne semblable à notre plat pays aux vertigineuses montagnes aux flancs desquelles poussent des kilomètres de champs de thé. Le tout avec des chauffeurs pensant faire un rallye! Autant dire qu’on mouillait presque notre pantalon à chaque virage… Déjà en ville, ils n’ont peur de rien mais alors en montagne, ça semble 100 fois pire. Vas-y que je te dépasse un camion en plein tournant et que je klaxonne en continu parce que le temps perdu dans la montée, faut le rattraper dans la descente, nom de Ganesh! Nous nous sommes rendus compte pendant cette descente qu’en 2h, nous avons vu plus de splendeurs qu’en 2 semaines dans le Tamil Nadu. On a vraiment l’impression d’avoir perdu notre temps…
21h passées déjà et nous sommes encore à 60km de notre destination, on nous dit que les derniers bus pour Allapey sont à 21h15, nous espérons arriver à temps à l’arrêt pour pouvoir choper le dernier bus histoire de ne pas devoir loger dans ce trou perdu qui est Changanacherry (un truc du style). Nous descendons la grand route (probablement la seule, ici) car le bus convoité ne s’arrête pas à la gare routière! Nous l’attrapons in extremis et après 30 minutes de route (tranquilles cette fois, ce chauffeur est le plus prudent qu’on ait eu jusqu’à présent), nous arrivons enfin à destination. On a bien sûr essayé de nous entuber de nouveau sur le prix du trajet en nous demandant 200 roupies là où les locaux n’en ont payé que 20 mais nous arrivons finalement à négocier le trajet pour 50 roupies. La nuit est déjà tombée depuis perpette alors que nous arrivons enfin à Allapuzha, dans le calme du Kerala. Nous rencontrons des français qui ne nous aident pas du tout à trouver un logement car à 400 roupies ça ne peut qu’être trop médiocre. On ne s’en plaint pas, merci! Malgré leurs airs de Parigos bien nantis, il s’avèrent être sympathiques. Un rabatteur nous indique une Guest House pas trop loin, ne voulant pas de son rickshaw, il nous y accompagna donc à pied. Rien de tel que cette petite marche nocturne pour se dégourdir les jambes après cette longue journée de bus.Arrivés là-bas, on nous montre une première chambre, dans une sorte de petit bungalow, très propre, mais à 600 roupies, nous refusons et lui demandons celle à 400 que son pote nous a indiquée. Excellente surprise, toujours aussi propre, la différence est juste que les murs sont en bambou et non en dur, salle de bains nickel, mise à part qu’elle n’est pas complètement fermée car un toit en tôle court sur la longueur des 3 « huttes ». On entend tout ce qu’il se passe dans la salle de bain des voisins et pareil pour la chambre, en fait. Le bambou, ça a beau être très solide, niveau isolation phonique, ça a quelques siècles de retard quand même. Pas grave, c’est charmant, on prend!
Cette première nuit fût toutefois agitée sur le coup de 3h du mat. Notre voisine britannique nous réveille (ainsi qu’une bonne partie de la localité) en hurlant. Tout le jardin s’illumine et on entend des gens courir partout parmi d’autres touristes qui demandent ce qui se passe. Quelqu’un s’est introduit dans sa chambre par la salle de bain (le verrou ne ferme pas car le bois à travaillé et les deux parties ne sont plus à la même hauteur). Elle s’est donc retrouvée nez-à-nez avec un individu qui a prit ses jambes à son cou une fois l’alerte donnée. Je pense qu’on aurait hurlé de la sorte si ça nous était arrivé. S’en suivit un brouhaha général; le patron de l’hôtel hurlant et les jardiniers courant partout pour retrouver l’homme en question, mais en vain. Au réveil, Ben a sorti son couteau suisse pour rafistoler le verrou de la salle de bain après quoi nous sommes partis prendre des renseignements concernant les « croisières » sur les backwaters. Totalement hors budget, 5000 roupies minimum par jour et par personne. Tant pis, ceux sur le Mékong coûtent moins cher, on attendra le Cambodge. Nous retraversons la ville en sens inverse pour aller à la plage et on se demande ce que le type qui a dessiné le plan prend comme drogues. C’est vachement plus loin que prévu mais on commence à bien aimer se taper des kilomètres par paquets de 12! Pas grand chose à dire sur la plage, allez plutôt voir les photos!
Sur le chemin du retour, nous avons enfin goûté les chips indiennes! Un type dans une aubette coupe des patates, les fait frire et sécher avant de les saupoudrer généreusement de piment en poudre. Vachement plus gras que nos chips mais incomparable! Et tant qu’on est dans le budget, nous continuons sur notre lancée « malbouffe » en nous avalant une part d’un succulent mais néanmoins surprenant gâteau Forêt-Noire (vous en connaissez beaucoup des Forêt-Noire avec des dattes dedans?) Une bonne nuit de sommeil et en route pour Kochi!
Nous arrivons à la gare routière d’Ernakulam (la partie « terrestre » de Kochi) et montons dans le premier bus qui passe, il doit forcément aller sur l’île où est située Fort Cochin. « Absolument pas » nous dit le contrôleur qui nous explique tellement bien comment s’y rendre qu’il en oublie de nous faire payer. Une fois dans le bon bus, nous nous arrêtons sur l’île précédente (Willington, une île artificielle construite par les Anglais et où se trouve le port) pour prendre un ferry à 2 roupies nous faisant traverser le bras de mer (un raccourci non-négligeable de 13 kilomètres). Ce qui fait un total de 12 roupies pour les 15 kilomètres séparant Ernakulam de Fort Cochin, pas mal comparés aux 150 que demandaient ces escrocs de rickshaws!
Petite parenthèse historique: Fort Cochin, construit par les Portugais avant que les Hollandais se l’approprient à grands coups de sabots dans le postérieur, a gardé un cimetière Hollandais et une église portugaise (Santa Cruz, évidemment). Les Anglais sont arrivés bien plus tard et on fait à leur tour déguerpir les Goudas à grands coups de je-ne-sais-quoi mais ça a eu l’air efficace. Tout ça pour dire que sur ce lopin de terre, il y a plus d’européens que d’indiens et les prix pratiqués sont eux aussi, bien européens. Nous avons fui un restaurant avec des Chinois après l’apéro car la bière est au même prix qu’en Belgique. Note pour plus tard; la bière coute 50 cents (de dollar) le litre en Chine. Nous trouvons refuge dans le restaurant de l’hôtel voisin et goûtons enfin aux délices de la cuisine Kéralite qui s’apparente à de la cuisine Thaï mais en plus fin. Je ne suis pas critique gastronomique, les puristes m’excuseront. La journée se termine par la réservation d’un train de nuit pour Mangalore qui part le jour suivant à 23h35 pour arriver à 9h du matin. Ce séjour au Kerala fut court mais dépaysant, direction les ruines du Karnataka!





Au pays de Gandhi…

29 01 2011

Comme dans tous les pays, il y a un tas de conneries qui n’ont plus raison d’etre. La vache sacree par exemple est un mythe que les pretres ont monte de toutes pieces pour eviter que les pauvres bouffent un animal utile a toute la communaute en temps de famine. Aujourd’hui, c’est juste un obstacle de plus sur la route.





Trichy – Madurai

29 01 2011

Pour finir, nous n’avons fait aucune escale à Thanjavur, notre bus s’y arrêtait mais il allait jusque Trichy alors pourquoi s’arrêter pour y voir juste un énième temple? 4 petites heures de route seulement et nous y voilà! Trichy de son petit nom, Thiruchirappalli de son nom complet, petite (800.000 habitants tout de même) ville sympa.

On a toujours l’impression de se retrouver au beau milieu de la batte liégeoise quelque soit la ville indienne, pas vraiment reposant en réalité.

Après quelques tours et détours dans la ville, 3 demandes de prix dans des guest houses trop onéreuses pour nous, nous finissons par trouver, grâce aux conseils de « 3 pouces » (un rabatteur muni de 11 doigts) un petit hôtel au nom pompeux: « Diamond Mahal ». Situé un peu à l’écart du bruit continu, une grande chambre, propre (à la façon indienne) et une salle de bains toujours aussi crade. On commence à s’y habituer, au moins cette fois il y a une toilette à l’occidentale. La ville étant relativement étendue, nous allons au Rock Fort en rickshaw à la tombée de la nuit. Chaussures évidemment interdites, c’est parti pour une montée de plus de 400 marches aux dimensions aléatoires. L’entrée s’élève à la somme folle de 3 roupies (2 centimes d’euro) et 20 roupies par appareil photo. Ayant montré le réflex au garde à l’entrée, nous ne payons qu’un forfait mais arrivé au checkpoint de mi-parcours, le garde remarque celui de Colienne et veut nous faire raquer 20 roupies supplémentaires. Somme dérisoire mais vu qu’une centaine de personnes attend au checkpoint, nous retirons habilement la batterie de l’appareil pendant que le garde engueule des jeunes qui n’ont pas payé de forfait pour leurs téléphones équipés d’appareils photo. Nous lui expliquons que la batterie est déchargée et il nous laisse finalement passer. Ca fait plaisir d’arnaquer les champions du monde en titre! Cette espèce de citadelle regorge de temples à tous les étages et nous permet de jouir d’une vue imprenable de toute la ville une fois sur son palier supérieur. La nuit tombée, nous redescendons aussi sec pour manger une Dosa qui est, apparemment, le repas national du soir.

Vu que nous sommes venus en rickshaw, pas moyen de retrouver notre chemin jusqu’à la chambre et tournons en rond 2 bonnes heures avant de demander notre chemin au flic qui nous dit de prendre le bus 1. Pas question de prendre le bus, il fait juste assez frais pour marcher quelques kilomètres! Nous suivons donc tous les bus numéro 1 que nous voyons et finissons par arriver à la gare routière après 5 bons kilomètres de marche. Le lendemain, nous prenons directement le bus 1 pour nous rendre à la gare routière de Chattiram, apparemment proche de Sri Rangam, un des plus grands temples du Tamil Nadu. Apparemment est le mot, nous devons encore marcher 5 petits kilomètres alors qu’on le voit très bien d’où nous sommes. Vous imaginez un peu la taille du brol…

Midi sonne, le temple est fermé et c’est tant mieux, Ben s’est brûlé les pieds sur l’asphalte en enlevant ses sandales alors rester pieds nus pendant la visite, mieux vaut ne pas y penser. Nous déambulons dans les rues adjacentes qui semblent très aisées, les gosses ne nous demandent ni argent ni à manger et les gens sont plutôt bien portants. Leur curiosité n’en est pas moins attisée et une mère de famille réveille toute sa smala pour venir faire des photos avec ces gens blancs comme des culs qui mangent des biscuits sur leur porche. Sympa. Le reste de la journée sera calme, nous retournons parresser sur la calme terrasse de l’hôtel. Non loin de celui-ci se trouve un resto « chic » (comptez 3 euros pour deux, boissons inclues) où nous mangeons une autre Dosa (la meilleure à ce jour) mais comme dans tous les restos chics, le personnel est aussi sympathique que Justine Henin après une défaite contre Clysters (après une défaite tout court d’ailleurs, mais je m’égare). La journée se termine par un petit tour dans un cybercafé à 15 roupies de l’heure pour vous tenir à jour pas aussi bien que nous le voudrions car nous sommes les derniers clients et Passe-Partout a envie de fermer boutique. Les photos attendront Madurai.

Vendredi 28 janvier, direction Madurai, en bus toujours, moyen de locomotion le moins cher et le plus fiable à ce jour. Comptez 8h de train et seulement 3h en bus depuis Trichy. La gare routière se trouvant complètement en dehors de la ville de Madurai, nous entamons une petite marche de pas moins de 10 km afin de nous rendre dans le centre. Aucune indication, comme nulle part d’ailleurs, la route fut longue mais nous avons bien senti que nous nous sommes délestés de quelques kilos. Le régime-inde est donc efficace.

Nous essayons tant bien que mal de trouver l’hôtel indiqué dans notre guide, mais de nouveau un rabatteur veut nous envoyer au YMCA (Young Men Catholic Association). Oui, YMCA n’est pas un mythe et je comprends maintenant que l’Eglise n’ait pas voulu des Village People pour en faire leur pub officielle. Bref, 900 roupies, les Cathos devraient revoir leurs prétentions à la baisse (à moins que ce soit le prix du crucifix dans la chambre, je ne sais pas). Décontenancé par le fait que c’est trop cher, notre rabatteur nous conduit au Sri Devi Hotel qui est déjà plus dans nos moyens et qui offre surtout une vue extraordinaire sur les temples et l’ensemble du centre-ville depuis son toit qui est libre d’accès à toute heure. Un bonheur. La ville est très propre contrairement aux précédentes (Mamallapuram exclue) et les européens sont rares. Nous savons enfin l’heure qu’il est ici, nous avons acheté une daube à 2 euro qui donne l’heure, la date, le jour de la semaine, dispose d’une alarme et d’une discothèque intégrée (voir vidéo). On sera déjà un peu moins décalés grâce à elle. Nous errons sans réel but dans les ruelles de Madurai et passons par hasard devant l’hôtel que nous convoitions (grâce à son cyber café au sous-sol). Nous en profitons pour uploader les photos, pour une fois que la connexion est rapide.

Une douce nuit au son des va et vient de l’ascenseur si situant juste à côté de notre chambre… en vrai dire, pas terrible.

Le lendemain, balade dans la ville, des temples, des temples et des temples, le palais Tirumalai Nayak et aussi le musée Gandhi. C’est une journée relaxante comme on les aime.

Au final, un beau coucher de soleil depuis le toit de l’hôtel et histoire de se remplir un minimum le bide, une… devinez?

Sur ce, on vous laisse, on doit trouver du PQ d’urgence, autant vous dire qu’ici, on a encore plus de chance de tomber sur un terrain de curling!

Nos rhumes n’ont rien arrangé à notre provision de mouchoirs! (vive les ventilateurs)





Pondicherry-Nagappatinam

27 01 2011

C’est sous le soleil radieux d’un dimanche matin que nous décidons de quitter Mamallapuram pour se rendre à Pondicherry, la fameuse ancienne vile coloniale française. Mamallapuram n’étant pas très grand, nous arrivons facilement à trouver la sortie de la ville afin de choper un bus express. Deux bus passent devant nous, pleins à craquer, certains jeunes sont même accrochés sur les cotés. Le suivant est à notre grande surprise pratiquement vide en plus d’être un semi-sleeper! Parfait pour 3h de bus.
Je ne sais pas pourquoi mais les chauffeurs ont toujours tendance à nous déposer en plein milieu d’un carrefour au milieu des embouteillages! Vous imaginez notre descente de bus avec nos gros sacs, essayant de ne pas se laisser emporter par leur poids pour éviter d’atterrir sur une moto ou encore un rickshaw! Nous décidons de suivre nos compagnons d’infortune Autrichiens, livrés également à eux-mêmes. Nous les quittons après quelques carrefours (qui se ressemblent tous avec leur statue dorée du même type dans la même position) et finissons par demander notre chemin à un gendarme (vu son képi, il ressemble plus à De Funès qu’au flic de base) qui comme d’habitude, nous dit que le chemin à suivre est tout droit. 3km plus tard, nous commençons à apercevoir des panneaux de rues en Français, c’est plutôt bon signe! A force de déambuler à la recherche d’une guest house, nous arrivons sur la plage et remontons toute la digue pour nous enfoncer de plus belle dans des ruelles bondées. Nous trouvons une chambre près du marché, au carrefour de Mahatma Gandhi Road, de loin la plus insalubre depuis notre départ mais à 300 roupies avec des chiottes à la turque, nous n’allons pas faire les fines bouches vu que cette guest house n’est pas gérée par l’ashram.

L’ashram est apparemment une organisation créée par un illuminé qui aurait inventé le yoga et par extension la tendance new age. Une sorte de Boy George mais revenons à l’ashram; les hotels/restos/guest houses gérés par cet organisme sont régis par des règles strictes: pas de clopes, pas d’alcool, couvre-feu à 22h30, un supo et au lit. Pas trop notre style, n’est-ce pas?

Nous explorons les environs (sorte de souk de la taille de Namur) et le quartier français. D’ailleurs, comment ce quartier a-t-il pu garder une telle influence française alors que les colons sont peut-être restés 50 ans maximum et que la ville a été rasée et brûlée par les Anglais après la signature d’un traité de paix (Ah, l’humour anglais). Toujours est-il que nous dînons au Satsanga, un resto Franco-Italo-Indo-Louche où l’eau minérale sent bon la Meuse. On la remballe au serveur, la turista, non merci. Retour à nos quartiers et forcément, c’est toujours marché. Comme tous les jours, d’ailleurs. Et qui dit marché, dit lever aux aurores à coups de klaxon et d’aboiements de chiens galeux (véridique, ils n’ont plus de poils tellement ils se grattent). Apparemment, nous ne sommes pas les seuls à avoir mal dormi, le tenancier de l’auberge, hier si sympathique et accueillant, n’est aujourd’hui plus que l’ombre de lui-même. Vu la décrépitude de notre chambre, nous avions la veille cherché d’autres guest-houses dont une qui nous avait tapé dans l’oeil, pas loin de la plage dans la Rue Labourdonnais (ça ne s’invente pas). Nous arrivons pile-poil, c’est leur dernière chambre. Toilettes « occidentales », douche propre, lit king-size et bières au frais. L’ashram n’a finalement pas tout Pondy dans sa poche! A deux pas de là, nous déjeunons au « Café Flunch » (sic), si vous avez déjà mangé dans un Flunch en France, c’est à peu près pareil. Nous y rencontrons une sexagénaire Australienne, prof de yoga et adepte de l’ashram (mais nettement moins regardante que son « maître spirituel ») qui nous confesse fumer la pipe par peur de tomber à court de papier pour rouler ses clopes. C’est vrai que trouver du papier ici, c’est mission impossible. Les seules que nous avons trouvées sont importées de France et le prix suit dangereusement le cours du platine. Nous y rencontrons aussi un Marseillais très sympa aux allures de vieux routard. Le temps passe et nous allons nous jeter un petit cocktail au bar créole situé à un jet de pierre de notre chambre et y rencontrons David (voir lien) qui a fait plus ou moins le même tour que nous mais en sens inverse. Lui aussi est en pause-carrière pour l’année et rejoint Chennai pour s’envoler vers la Birmanie. Nous ne nous sommes pas encombrés pour rien selon lui car il fait encore entre 0 et 2 degrés dans le Nord de l’Inde (et guère moins mais pas plus au Népal). Nous attendrons donc le Viêt-Nam pour renvoyer nos polaires et autres thermolactyles en Belgique. Allez, plus qu’un petit mois de souffrance dorsale! Nos 16 kilos de bagages originels doivent s’approcher des 20 à l’heure actuelle grâce à Madame Humidité Ambiante.

Dernier jour à Pondy, nous profitons du « 24hr check-out » pour scandaleusement quitter la chambre à 13h. Après une heure de marche et l’aide des gendarmes postés à chaque coin de rue (ils doivent être là pour faire joli vu le chaos qui règne dans la circulation), nous trouvons la gare des bus et son traditionnel lot d’ignares bienveillants qui nous montrent le premier bus venu lorsque nous leur demandons lequel va à Trichy. On ne le trouvera jamais, nous prenons le premier qui passe pour Karaikal, petit bled apparemment célèbre pour son port. Nous passerons tout l’après-midi dans ce bus jusqu’à la pause. Oui, les conducteurs de bus font des pauses pour manger, ils ont beau être de dangereux trompe-la-mort qui préféreraient s’écraser sur un pare-brise comme un vulgaire moustique plutôt que de devoir céder une priorité mais ce n’en sont pas moins des êtres humains. Nous descendons dare-dare fumer une cigarette et devons l’éteindre instantanément car selon un autochtone, il est interdit de fumer dans les lieux plublics en Inde. La bonne blague, les flics de Chennai ne nous ont rien dit ni à la gare des bus, ni à l’aéroport et encore moins les réceptionnistes de guest-houses où nous arrivons souvent cigarette au bec. Bref, la frustration monte d’un cran en ayant tiré 2 coups sur une clope de tout l’après-midi alors que nous repartons pour 2h de bus au bas mot. Arrivés à Karaikal nous décidons de prendre un dernier bus pour Nagapattinam vu que l’endroit est aussi vaste que le parking d’un restaurant et que trouver une guest house ici ne va pas être facile. 15 minutes plus tard, notre bus s’arrête car un pont est en construction. Nous devons le traverser à pied et prendre celui qui attend sur l’autre rive nous explique un type sympa dans un anglais approximatif ainsi qu’une veille dame qui nous mime que c’est probablement les dieux qui ont mis cet obstacle sur notre route tout en aggripant Colienne par le bras. Big time. Les 30 dernières minutes dans ce dernier bus s’avèrent détendues, les gens sont sympa et font tout pour nous trouver des places assises au rythme d’une musique d’ambiance typiquement locale. Au bout du périple, nous arrivons à Nagapattinam où nous dégustons une Ghee Dosa carrément corsée et trouvons une chambre (dans un hôtel) pour le prix d’une guest-house. Formidable, aucun touriste ni personne pour essayer de nous refourguer sa camelotte, ici. Il est déjà minuit, demain en route pour Trichy via Thanjavur! Autant dire qu’on va encore passer la journée à tombeau ouvert sur les routes de campagne…

Sinon, note pour nous meme, les indiens ne puent pas, ils ne sentent rien meme tous aglutines dans un bus plein a craquer!





Incredible !ndia

22 01 2011

Après 22 inter et surtout minables heures à Dubai la moche, nous sommes finalement arrivés à destination! Dubai la moche car oui, c’est laid. ça ressemble à un terrain vague de la taille de Bruxelles avec juste la tour Madou et la tour Belgacom à moitié terminées. Pour simplifier, tout est en construction. Ca a quand même un point positif, c’est pas cher. Pas cher du tout même. Les prix pratiqués sont de l’ordre du tiers par rapport à la Belgique pour une majorité d’articles. Après un bref passage au bureau BaByliss Dubai, histoire de rencontrer enfin Charlotte avec qui Colienne travaille et le temps de me raser la tête à coups de E930XE et ses 1 min 34 d’autonomie, nous embarquons non sans mal vers Chennai après avoir visité Bur Dubai, la vieille Dubai qui est beaucoup plus charmante que sa rivale actuelle malgré que nous ne soyons là-bas que de vulgaires portefeuilles ambulants. 5h15 plus tard, nous arrivons à Chennai (au lieu des 3h50 annoncées) et là c’est le coup de chaleur, ça nous change de Dubai et ses 25 degrés max, sa pluie belge qui s’est avérée persistante après 1 an de chaleur incessante selon les autochtones. A croire que nous avons amené la météo avec nous… 38° nous voilà!

Comme tous bon touristes, nous nous sommes fait avoir par un conducteur de taxi pour rejoindre le centre ville (situé à 20 km de l’aéroport) mais la distance et surtout le sommeil que nous n’avons pas trouvé en 3 jours ont eu raison de nos négociations. Bon, ça va paraitre ridicule mais on a payé 7 euros pour parcourir plus de 20 km. Ce qui est carrément honnête en nos contrées, vous en conviendrez.

Pour éviter que le conducteur nous fasse faire la tournée des grand ducs chez ses potes qui tiennent une Guest House, nous prétextons que nous avons réservé à la première mentionnée dans le guide et ce fut une agréable surprise. Bien que modeste et décrépit, cet endroit dégage une réelle atmosphère et le côté ‘auberge espagnole’ nous a immédiatement plu. Mais bien heureusement le moustiquaire était là, contrairement à nos voisins de chambrée australiens qui ont passé « the worst night in history ». Avec un gosse de pas plus de 3 ans, pas évident. C’était sans compter le muezzin appelant les fidèles à 6h pour la prière matinale se trouvant à moins de 60m de notre chambre. Que du bonheur, mais ça va, après nos 15h de sommeil bien méritées nous nous décidons à quitter l’auberge avec tout notre attirail afin de découvrir la ville.
Ce n’est qu’après 4km max de marche à pied que nous nous faisons de nouveau avoir par un conducteur de rickshaw nommé Johnny! A 20 roupie l’heure, qui était au départ de 100r, nous acceptons à nous faire balader dans toute la ville, bien évidemment nous sommes passé par 4 shops où notre Johnny prenait une commission ce qui nous a valut un foulard homme semi Pashmina, semi soie, la belle affaire, je le mettrai si on se gèle vraiment au Népal! Et une découverte des choses typiquement touristiques de la ville nous amenant au fort St George, construit par les anglais aux alentours de longtemps avant maintenant. Et c’est reparti pour quelques km de marche, le long du golfe du Bengale.

Nos pieds et dos ne supportant plus trop le poids de nos sacs à dos, nous cherchons une auberge à bon prix. La première, salle de bain comprise, ventilateur, propres, et même avec la TV, c’est la bonne! Une sieste, des films indiens débiles avec le Chuck Norris local et c’est parti pour une soirée haute en épices. Un plat de riz corsé et un genre de durum poulet, tout aussi hard niveau papilles, nous déambulons dans les rues jusqu’à trouver un bar. Enfin, ça s’y apparente. Ici, vous commandez à l’entrée, vous entrez dans le bâtiment, donnez votre ticket au bar et attendez qu’on vous serve. Voyant nos gueules blanches de touriste, les serveurs nous ont fait attendre le temps de nous trouver une place de choix, enfin deux chaises à l’étage (non-fumeur) à côté de deux quarantenaires aussi sympathiques qu’avinés. Nous vous avions parlé d’arrêter la cigarette durant ce voyage? Et bien comment dire… c’est assez mal parti. Notre consommation à triplé…

Ce vendredi 21 janvier, nous quittons Chennai pour Mamallapuram se situant à 60 km de là. Pas si évident que ça de quitter une grande ville comme Chennai, les gens tellement souriant et heureux de voir des blancs s’empressent pour nous aider, nous toucher, nous serrer la main, se faire prendre en photo (et gratuitement contrairement à Cuba), nous guider (même s’ils n’ont aucune idée d’où ils se trouvent eux-mêmes), nous dire quel bus prendre mais sans réelle précision. On arrive à un arrêt de bus, pas de bol, le bus pour Mamallapuram ne passe pas par ici, il faut aller à l’arrêt suivant. Ok, c’est reparti pour quelques km à pied, avec nos gros sacs sous ce soleil de plomb. Sur la route, un rickshaw nous propose de nous déposer à l’arrêt qu’il faut et cela gratuitement! Bizarre… Il nous semblait bien qu’il nous cachait quelque chose, il veut nous emmener faire du shopping pour avoir ses réductions. Pas question, il nous dépose quelques mètres plus loin à un arrêt de bus. Ouf, on ne s’est pas fait avoir cette fois et on a avancé de pas mal de kilomètres! A l’arrêt, un petit bonhomme nous dit de prendre le bus 27B mais à un autre arrêt dans une rue perpendiculaire, il nous fallait donc traverser la grande avenue!

On vous a déjà parlé de la circulation, du codes de la route méconnu de tous? Voilà, tout le monde roule un peu n’importe comment, mais à gauche (british influence oblige), les deux bandes de circulation se divisent en 4 voire 5, on se dépasse par la gauche, par la droite à l’aide de bons gros coups de klaxon qui signifient pêle-mêle: « attention j’arrive », « fais gaffe, je te dépasse, devine de quel côté » ou encore « bouge toi de là, t’es dans le chemin ». Ca klaxonne à tue-tête dans tous les sens, pour un oui ou pour un non, plutôt assourdissant! Donc traverser une rue est un véritable tour de force comparable à faire son jogging la nuit sur la bande d’arrêt d’urgence de l’E42.

Revenons à nos bus, le 27B n’allait pour finir pas du tout du côté de Mamallapuram, on nous conseil de prendre plutôt le PP19X ou bien le PP19G! Bon, fini de tourner en rond, on se décide alors de se rendre à la « vraie » gare des bus express et on refait tout le chemin inverse, de nouveau à pattes, toujours sous ce soleil de plomb avec la pollution qui commence à nous faire tourner la tête!
Une première gare, réservée au transport d’ouvriers, une seconde, pas de bus pour Mamallapuram… On n’en peut plus, on est sur le genoux. Une petite aubette ‘Police’, c’est la bonne adresse quand vous êtes un peu paumé, on s’est assis tranquillement à l’ombre et le plus bedonnant des deux flics à tout fait pour nous trouver le bon bus. Il a pas mal tourné en rond à son tour mais au moins il parlait la langue. (Le Tamoul, ça a l’air sacrément ardu). On ne le remerciera jamais assez! Il nous trouve le bon bus, qui était en fait le PP19X conseillé plus tôt en faisant un changement à Kovalam. Ah ben oui, si simple.
En route pour 2h de bus, de plus en plus bondé au fur et à mesure des arrêts. Et des arrêts, il y en a… car nous n’avons jamais trouvé la gare des bus express, en vérité!
Nous prenions 4 places pour 2 avec nos sacs, les gens ne semblent pas du tout dérangés de cela, ils poussent un peu les sacs et s’installent comme ils peuvent mais semble quand même bien surpris par leur taille et leur poids.

On arrive à Kovalam, enfin on le découvre bien trop tard, le bus était à nouveau rempli, d’étudiants cette fois, dans leur uniformes chatoyants de couleurs différentes suivant leur degré au collège. Nous arrivons tant bien que mal à nous extraire de là avec l’aide de tous ceux qui se poussent nos sacs vers la sortie et de ceux qui hurlent au chauffeur de s’arrêter. Une super mentalité, j’adore. On trouve presque dans l’immédiat le bus suivant vu que dans ce petit patelin, tous les bus vont à Mamallapuram. Enfin quelque chose de simple!

Ca y est, on est enfin à la bonne destination. Changement de décor, enfin plutôt de population, il n’y a que des européens ici, mais où sont passé tous les hindous? Ont-ils fui la Torremolinos Indienne? Un p’tit gars de pas plus de 14 ans nous accoste et nous guide pour trouver une banque, nous explique un peu la ville, ce qu’il y a à y voir, qu’il est étudiant au collège en sculpture sur pierre, la spécialité de la ville. On le laisse en plan, voulant trouver une auberge et sentant le coup fourré. Il y en a partout mais on se dirige vers celle conseillée dans notre bouquin à 500 roupies la nuit, négociée à 400. Il parait qu’il a une piscine. Chambre modeste, salle de bain laissant toujours à désirer et cadre sympa. Petite promenade dans les ruelles hors des rues touristiques, revoici enfin l’Inde dans toute sa misère… mais à deux pas de la plage.

Le lendemain, lever aux aurores pour voir le lever de soleil sur la plage, 10min trop tard, mais la bonne heure pour voir revenir les coquilles de noix des pêcheurs.
Nous rencontrons Morgan, un sculpteur de nouveau. Décidément, on en trouve autant que de chômeurs chez nous! Il nous sert de guide touristique plutôt insistant mais étant très poli, le moment n’est pas choisi pour lui lancer un « Piss off! » de derrière les fagots. Bref, il ne nous lâche plus d’une semelle, nous raconte un peu l’histoire de toutes ces pierres dont le Krishna’s Butter Ball, site incontournable de Mamallapuram. Temples, mythologie, tout y passe pour au final nous emmener dans son échoppe. Ha! le chacal… On en sort avec un photophore en granite noir négocié non sans mal à moitié prix. Nous sommes de « good bargainers » selon lui. Mouais.

Vu la vétusté de la salle de bains et la qualité de l’eau ici, nous décidons que la piscine (elle existe!) et sa haute teneur en chlore nous servira de baignoire. Nos ablutions sont observées par de jeunes filles plutôt obèses qui viennent fumer le pétard en cachette en draguant l’homme à tout faire de l’auberge qui ne va pas dire non à une petite taffe gratis.

On va rester encore une nuit ici, on s’y sent plutôt bien.
Et vous, comment ça se passe dans le grand Nord!?

Pour les photos, il va encore falloir attendre un peu, la connexion est en carton ici…





Bien ou quoi?

8 11 2010

Ouais il va lui dire ça!